lundi 12 octobre 2015

Des coopératives d'habitants en Uruguay...

Nous continuons notre « kiosque à journaux » avec un nouvel article de la revue Altermondes, sur les coopératives d’habitants en Uruguay : « Habitat coopératif : le choix de l’Uruguay » de Laure Espieu. 

Petit_Louis, CC, Flickr
Il s’agit plus exactement d’une interview de Pablo Caballero, vice-président de la Fédération uruguayenne de coopératives de logement par aide mutuelle (FUCVAM).

Souvent, lorsque le sujet des coopératives d’habitants est abordé, des pays comme l’Allemagne, la Suisse ou la Norvège sont cités en modèles, mais rarement l’Uruguay. Pourtant, c’est un pays où les coopératives d’habitants sont développées depuis longtemps et ont un statut juridique reconnu (et non remis en cause) depuis 1968. De plus, ce statut a été élaboré dans un véritable souci d’accessibilité du logement puisque l’apport-travail en est un élément-clef, afin de permettre aux futurs coopérateurs de travailler sur leurs logements pour en faire diminuer les coûts. Ce modèle est un succès puisque les habitants des coopératives d’habitants n’ont pas perdu leur logement malgré les nombreuses crises économiques qu’a connues le pays.

Les facteurs-clefs identifiés pour permettre un développement des coopératives à l’échelle nationale sont un cadre législatif (c’est presque fait en France avec la loi Alur, ne manquent plus que les décrets d’application…), des terres où construire et de l’argent pour financer ces constructions. 

L’aspect peut-être le plus difficile à avoir aujourd’hui, surtout dans des villes comme Lyon, est bien les terres où construire (ou les bâtiments à réhabiliter) car il y a une telle pression sur le foncier que les habitants n’ont souvent aucune marge de manœuvre face aux promoteurs immobiliers, et ne peuvent espérer disposer d’un foncier sans un soutien politique.

Dans notre projet, nous avons la chance d’être soutenus par le Grand Lyon qui met à notre disposition un immeuble à réhabiliter mais de nombreux groupes, à Lyon et partout en France, sont aujourd’hui dans une recherche de foncier souvent difficile.