dimanche 21 juin 2015

Nous vous avons déjà détaillé certains aspects de nos statuts : le cadre juridique général ici et l’aspect non-spéculatif ici.

Pour ce dernier article sur les statuts, nous allons vous révéler ce que nous avons mis le plus de temps à élaborer car nous avions une marge de liberté assez grande : les instances décisionnelles et organisationnelles de la coopérative.

Jean-Claude Mouton, CC, Flickr
Nous en sommes donc arrivés à avoir 3 instances :

- Un Président qui a pour nous avant tout un rôle de représentation vers l’extérieur. Il est élu par l’AG pour un mandat de 3 ans renouvelable

- Un Comité administratif et financier qui s’occupe de la gestion administrative et financière (!). Il est composé exclusivement de coopérateurs-habitant et comprend à minima 3 membres, représentant au moins 40% des coopérateurs-habitant (c’est un peu technique, c’est vrai certains d'entre nous n'ont toujours pas compris ce calcul !). Ses membres sont élus pour un mandat de 3 ans renouvelable une fois. Nous avons choisi un seul renouvellement pour s’assurer que ces fonctions puissent être réparties entre les coopérateurs de la manière la plus équitable possible 

- Une Assemblée des habitants composée de tous les coopérateurs-habitants. Elle se réunit une fois par mois et n’a aucun pouvoir décisionnel. En effet, elle a avant tout vocation à permettre aux habitants de se réunir régulièrement pour suivre l’actualité de la coopérative

Concernant les prises de décision, nous avons décidé d’indiquer dans nos statuts que « les décisions collectives sont prises par consensus. En cas d'échec du consensus un vote peut être organisé. Ce vote est public par défaut, mais un vote à bulletin secret peut être organisé si une personne le demande. En cas de vote, les décisions sont prises à la majorité simple. »

Reste maintenant à mettre en œuvre ces statuts, ce que nous ne pourrons pas faire avant d’être dans la coopérative mais nous ne manquerons pas de vous faire des retours sur cette expérience qui devrait s'avérer riche en émotions collectives !

dimanche 7 juin 2015

Portrait de coopérateur (2)

Après Clément, c'est Jérémie qui se prête aujourd'hui au jeu du portrait de coopérateur...

Depuis combien de temps es-tu dans le projet ? Comment y es-tu arrivé ?
J'ai intégré le projet il y a environ 4 ans. Avec ma femme on habitait Lyon depuis 1 ans, on est tombés par hasard sur une brochure d’Habicoop, aux Locaux motiv’ alors qu’on vadrouillait dans ce quartier qu’on apprécie. On a donc contacté le projet qui commencé pas loin de là et on est tombés sur des habitants qu’on fréquentait déjà sur le jardin partagé de l’îlot d’Amaranthe. Comme quoi les grands esprits se rencontrent !

Qu'est-ce qui t'a donné envie d'intégrer ce projet ?

Je n’avais jusque là vécu qu’en collocation. Là, on se retrouvait a deux, dans une nouvelle ville et dans un petit appart’ avec des voisins pas très sympathiques. Alors l’idée de construire un projet qui nous ressemble avec des futurs voisins partageant nos idées cela m’a tout de suite enchanté. En plus on avait déjà imaginé l’option classique de l’achat et on était vite restreints financièrement.

Jusqu'à aujourd'hui, qu'est-ce qui te plaît le plus dans ce projet ?

L’entraide et le partage entre voisins. On fonctionne déjà un peu comme ça avec des amis. Mais cela reste éparpillé. Avec la Gargousse cela va rassembler ces forces de solidarité, mutualiser nos moyens materiels et humains, resserrer ces liens. Ce qui est génial en bâtissant un projet avec les même personnes depuis plus de 4 ans c’est qu’on apprend à se connaître et j’imagine déjà en quoi je vais pouvoir être utile à telle ou telle personne ou à l’inverse à qui je pourrai faire appel pour tel ou tel problème.

Et qu'est-ce que tu trouves le plus difficile ?

Parfois notre enthousiasme se confronte aux lenteurs administratives. C’est difficile de faire comprendre aux partenaires institutionnels qu’on est investit à 100% et qu’on a besoin de réactivité en face et puis on prend aussi des risques financiers qu’ils n’ont pas toujours l’air de mesurer. Une coopérative d’habitant ce n’est pas un promoteur immobilier avec des fonds illimité.

Peux-tu nous citer 2 choses que tu n'avais pas imaginées en intégrant ce projet ?

Parfois ce qui est dur c’est le facteur humain, faire le consensus n’est pas évident et cela prend aussi beaucoup de temps. Ce qui m’a aussi impressionné, c’est le nombre de proches qui suivent cette histoire à rebondissement, je passe des heures à raconter tout ça tout au long de l’année... ça va faire du monde le jour de la crémaillère !!

Merci Jérémie ! Et rendez-vous très bientôt pour un nouveau portrait !

lundi 1 juin 2015

Rencontrons-nous !

Rappel : nous vous en parlions il y a peu de temps, nous vous invitons à une rencontre pour échanger autour du projet de salle pour tous et de film réalisé par et sur les habitants du quartier... En espérant vous y voir nombreux !